Archivage cloud, les offres se structurent

Il existe déjà une multitude de services dédiés dans le cloud, depuis la sauvegarde des données avec garantie d'une haute disponibilité jusqu'à l'archivage légal à valeur probante

Xavier Laignel - Expert en archivage cloud
Xavier Laignel - Expert en archivage cloud

A l'heure du cloud, est-il nécessaire aujourd'hui, pour des raisons de coûts de conserver des bibliothèques de bandes au sein même des entreprises ? La question mérite d'être posée suite à la multitude de services dédiés dans le cloud existant sur le marché, des services de sauvegardes déjà qui garantissent théoriquement la haute disponibilité avec des fonctions de PRA mais aussi des offres liées à l'archivage légal et à valeur probante des données. « Concernant l'archivage à valeur probante des données, il existe de plus en plus de solutions professionnelles disponibles en mode cloud, elles ne sont plus seulement réservées au marché grand public », indique Cyril Van Agt, responsable avant-vente partenaires chez NetApp France.

On peut citer quelques exemples de solutions en ligne françaises qui répondent aux normes garantissant la valeur probante des données comme CDC Arkhinéo, Archives Factory, ou encore les offres de Navaho et de l'Imprimerie Nationale. Hormis ces coffres forts numériques qui concernent plutôt des micro-demandes, de plus en plus d'entreprises envisagent de conserver simplement leur masse de données en archivant dans le cloud. « Les offres d'archivage dans le cloud vont sans aucun doute se multiplier dans un proche avenir. Il est vrai qu'aujourd'hui, le cloud sert davantage à remonter la donnée le plus vite possible à l'utilisateur. Pour l'archivage, les offres sont encore peu répandues, car elles ne sont pas forcément bien packagées et adaptées... », souligne Jules-Henri Gavetti.  

 

Le cloud pour de la sauvegarde économique

Aujourd'hui, les offres cloud les plus répandues concernent la sauvegarde. « Symantec propose des services de backup en mode cloud à moindre coût chez des hébergeurs comme Amazon ou encore Rackspace », note Vincent Videlaine, directeur EMEA Strategic Alliances et Services Providers chez Symantec, qui met aussi en avant les services Symantec.cloud construits en partenariat avec des fournisseurs de services pour garantir la sécurité des informations stockées.

 

Depuis quelques années, à l'instar de Symantec, les services cloud de backup se sont multipliés comme, par exemple, les services du dynamique français Oodrive, d'IBMSmartcloud Managed Backup, d'EMC Mozy, de Cloudwatt Box, de Numergy, de Quantum Cloud ou encore d'AWS Glacier, une offre low cost à 0,01 dollar par mois pour un Go (un prix valable uniquement pour la rétention de données sans les options proposées comme l'extraction qui augmentent sensiblement le coût au final). Bien sûr, les fournisseurs de ces offres mettent d'abord en avant l'alternative économique à la sauvegarde physique en interne. Ils assurent aussi, avec plus ou moins de niveaux de garanties, des services de restitution de données et de disaster recovery tout en indiquant aussi le lieu où sont stockées les données pour rassurer un peu plus les entreprises qui restent très méfiantes à l'encontre d'un tiers dans la gestion de leurs données.

 

Toutefois, il faut le dire, il n'y a pas forcément plus de problèmes de sécurité des données dans le cloud qu'en interne. Un avis que partage en partie Luc D'Urso D'Urso, PDG de Wooxo qui insiste, au-delà de l'aspect « sécurité », sur la disponibilité des services cloud, « nous constatons que certaines offres cloud ont été survendues en termes de disponibilité liée à la qualité de la bande passante. » Finalement, le seul réel problème technique pour adopter une solution de sauvegarde dans le cloud ne serait-il pas uniquement lié à la bande passante ? À savoir d'avoir la garantie d'un accès réseau de bonne qualité et bon marché.

 

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