Aides à l’emploi et recrutement des talents : le point.

Mais avant tout, quelques principes de base à ne jamais perdre de vue :


- Une aide n’est pas une fin en soi.

- Envisager une embauche sur des profils « high potential» sur la seule base de ces aides est une erreur stratégique dans une entreprise de services où la valeur repose sur celles de ses ressources humaines.

- C’est l’ambition des hommes et des projets qui doivent être mises en avant et être le moteur de la relation professionnelle.

- Le talent est une qualité. Les collaborateurs talentueux capables de délivrer un travail de qualité et des résultats sont rares. Qualité et rareté se payent à leur juste valeur, généralement plutôt chères et au-dessus de la moyenne des prix du marché.  

- Une illusion : croire que l'on peut attirer et retenir des talents dans son entreprise en les payant au rabais.

Aide au réemploi : une chimère inadaptée aux profils à haut potentiel et aux missions ambitieuses en termes de résultats et de revenus. Pourquoi ? :


- Le salaire est plafonné à 90 % de 3,5 SSM, soit 5674,68 €. La rémunération des hauts potentiels au Luxembourg  se situe en moyenne entre 100 et 120K€ par an, parfois plus quand il s'agit de cadres expérimentés et/ou d'experts. L’aide au réemploi reviendrait à leur faire accepter une rémunération équivalente entre 50 à 70 % de leurs revenus antérieurs… irréaliste.

- Elle n’intègre pas la notion de bonus, d’intéressement à la performance ou au mérite. Pire : si un bonus est prévu en fin d’année, celui-ci sera intégré dans les calculs de la rémunération reçue et l’Aide au Réemploi sera ajustée à la baisse en conséquence dans les limites du plafond.

- Un système de rémunération pénalisant par le paiement de la partie ADEM 3 semaines après la fin du mois travaillé en nécessitant l’émargement d’une feuille de présence.

- Double dépendance financière et contractuelle auprès d’une administration.

- Une fois la demande d’aide introduite une période de 48 mois est ouverte qui ne peut plus être reportée en cas d’interruption. Nouvelle mesure gouvernementale pour limiter les déficits structurels. Après cette période tous les droits sont perdus définitivement. Conclusion : aide à consommer en dernier recours et le plus tardivement possible de préférence pas avant 61 ans (soit 4 ans avant l’âge officiel de départ en retraite à 65 ans).

- Info : http://www.guichet.public.lu/fr/citoyens/sante-social/chomage/aides-reemploi/aide-reemploi-chomeur/index.html

 

Aide à l’embauche : un contrat « Win Win », sans contrainte. Une solution idéale. Explications :


- L’employeur est totalement exonéré des charges sociales pour les demandeurs d’emploi de plus de 45 ans, pendant toute la période d’embauche et ce jusqu’à l’âge de la retraite. Une aide unique en Europe !

- Bonus supplémentaire : la part des charges sociales payées par l’employé est reversée à l'employeur. En quelque sorte une forme de subvention. Son montant 14,40 % du brut.  

- L’occasion de verser une rémunération incitative, en faisant des économies substantielles garantissant une relation sur le long terme respectueuse des intérêts mutuels.

- Info : http://www.guichet.public.lu/fr/entreprises/financement-aides/aides-emploi-recrutement-formation/aides-emploi/embauche-chomeurs-ages-longue-duree/index.html

 

La bonification d’impôt : La cerise sur le gâteau.


- Elle est cumulable avec l’aide à l’embauche.

- A condition bien sûr de faire quelques bénéfices, le principe est simple :

- La bonification mensuelle d'impôt est de 15 % de la rémunération brute.

- La bonification d’impôt peut être accordée pour une durée maximale de 36 mois, sous réserve de la continuation du contrat pendant cette période.

- La bonification d'impôt est déduite de l'impôt sur le revenu dû au titre de l'exercice d'imposition au cours duquel les rémunérations ont été versées.

- A défaut d'impôt suffisant, la bonification en souffrance peut être déduite de l'impôt des 10 années d'imposition subséquentes.

- Le cumul de l’aide à l’embauche et de la bonification équivaut à + de 40 % d’économie sur le salaire brut : (12,8 % charges patronales – 14,40 % de charges employés – 15 % de bonification d’impôt). Pour 100 de salaire brut, vous auriez dû dépenser 112,8 dans le cas d’une embauche au régime commun. Vous dépenserez 70 en embauchant un salarié à haut potentiel de + de 45 ans inscrit à l’ADEM.  

- Info : http://www.guichet.public.lu/fr/entreprises/financement-aides/aides-emploi-recrutement-formation/aides-emploi/bonification-impot-pour-emploi-chomeur/index.html