Pourquoi le livre numérique va (enfin) décoller ?

Prix des tablettes en baisse, large choix de titres… Les indicateurs sont passés au vert et les ventes d’e-books devraient connaître une croissance fulgurante en 2013 !

Xavier Laignel expert esolutions
Xavier Laignel expert esolutions

Un nouveau chapitre est en train de s’écrire dans le monde de l’édition. Les livres papier font grise mine : leurs ventes ont baissé de 1% en 2011, selon «Livres hebdo», et sur les six premiers mois de 2012, l’institut GfK note un recul de 4,4%. Les ouvrages numériques – qui se lisent sur ordinateur, tablette, liseuse ou smartphone –, eux, ont le vent en poupe. Deux études parues cet été révèlent des taux de croissance à deux, voire trois chiffres. Selon GfK, leurs ventes s’élèveraient à 21 millions d’euros cette année et pourraient atteindre les 55 millions en 2015 (+ 162%). Xerfi parie même sur une croissance cinq fois plus importante : 206 millions d’euros en 2015.

L’explication de ces chiffres élevés, c’est que le livre numérique part en réalité de très bas : il ne pesait que 0,7% du secteur en 2010, selon le Syndicat national de l’édition (SNE). Facile dans ces conditions de doubler ses résultats tous les ans. Quoi qu’il en soit, une explosion semble inélucta­ble. «Certes, le marché est jeune et son développement nécessite encore beaucoup d’investissements, concède Françoise Benhamou, professeure à Paris-XIII et à Sciences po, spécialiste de l’économie des biens culturels. Mais tous les acteurs de l’édition y viennent. Instruits par l’exemple de l’industrie de la musique, ils se disent qu’il vaut mieux accompagner cette évolution que de rester sur le côté et de se faire totalement dépasser par les nouveaux arrivants comme Apple, Google et Amazon.» D’ail­leurs, tous les indicateurs sont au vert pour que le secteur décolle. Mais avec ses spécificités – un réseau très dense de libraires, un prix unique du li­vre… –, pas sûr que le marché hexagonal suive la même progression qu’aux Etats-Unis, où il pèse déjà près de 20% du secteur. Pourtant, même à moyen terme, le livre numérique pourrait bien, ici aussi, venir à la rescousse du livre papier.

 

Les ventes de liseuses explosent

Le marché français des terminaux de lecture est en plein boom. Cette année, il devrait se vendre 3,4 millions de tablettes, dont une majorité d’iPad, selon l’institut GfK. Près d’un tiers des foyers seraient ainsi équipés (sondage CSA pour Orange et Terrafemina.com). Ces appareils se prêtent parfaitement à la lecture de livres illustrés (littérature pour enfants, bandes dessinées) ou d’ouvrages enrichis de vidéos et d’animations en 3D. Un peu moins à la lecture de romans, car le rétroéclairage fatigue les yeux. Pour le confort visuel, rien ne vaut une vraie liseuse dotée d’une «encre électronique» imitant parfaitement l’impression sur papier. Les modèles les plus perfectionnés proposent désormais une connexion Internet 3G (pour pouvoir télécharger facilement) et un éclairage sur le côté de l’écran. Bref, leurs performances se sont améliorées. «Leur prix a surtout considérablement baissé depuis 2008, passant de 350 euros à moins de 150», souligne Laurent Picard, l’un des deux fondateurs de Bookeen, qui produit la Cybook, une liseuse made in France.

 

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